Romont

Durant l’été, RJB part à la redécouverte des villages les plus discrets du Jura bernois par les yeux de leurs habitants

Francis Benoit, ornithologue, ancien maire et doyen de Romont Francis Benoit, ornithologue, ancien maire et doyen de Romont

Par beau temps, le point de vue de Romont permet de voir jusqu’aux Alpes autrichiennes. C’est ici que nous a donné rendez-vous Francis Benoit, doyen et ancien maire de Romont. Ce féru d’ornithologie et d’histoire est né au village et habite la même maison depuis 87 ans.

Un nid d’aigle sur la frontière

Surplombant le plateau Suisse, Romont mêle une identité romande et suisse-allemande. Longtemps ignoré puisqu’il ne compte pas d’industrie, le village a vu apparaître une vingtaine de nouvelles maisons depuis les années 80.  « C’est un petit village qui a toujours été à la merci des déplacements vers les villages voisins » explique Francis Benoit.  Situé à l’extrémité de l’arrondissement du Jura bernois « Il est à la limite des cantons, des langues, et des confessions. »

Romont attire de nombreux alémaniques. Ses habitants ont longtemps préféré aller travailler à Granges ou Longeau, plus proches que Bienne. « C’est ce qui explique que Vauffelin et Plagne, nos voisines, sont restées plus romandes que Romont. J’ai moi-même été travailler à Longeau tous les jours à pied pendant une demi-douzaine d’années. Trois quarts d’heure à une heure pour remonter, ce n’est rien du tout ! » se remémore  Francis Benoit. /sca